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Météo rétrospective
20 décembre 2007

Douceur

Le vent s'est levé hier après-midi dans un temps qui n'avait pas encore changé, bien que moins froid, et a poussé d'abord quelques souffles, lattéraux, semblant venir croisé de l'Est et du Nord. Mais il a gonflé dans la nuit, son seul bruit augmentant l'impression de puissance qu'il prenait à l'invisibilité de son mouvement, de l'intérieur, et de nuit. Ce matin, l'air était doux à l'ouverture des fenêtres, il faisait d'emblée dans les cinq voire plus. Mais à l'écart des maisons, face à l'ouverture d'une vallée, le vent se rappelait à notre souvenir, irritant, tournant, peu stable, imprévisible et pourtant attendu, présent, ennivrant. D'autant que l'air était doux, tendre même, par effet de contraste mais aussi par quiétude thermique. Le ciel quant à lui se montrait instable aussi, mais encore clément, et sous l'influence du soleil, l'air annonçait que demain les jours vont rallonger, présageait au printemps, sa "promesse toujours tenue" comme dit Debord dans Panégyrique — je poste avec l'extrait. Cette après-midi chez Mme R., le jour idéal pour ratisser, et pourtant, c'était ce qu'il fallait faire, avant les "fêtes". Ratisser tout l'après-midi donc et sans la moindre pensée pour Penone. On voyait l'ombre du sillage d'un avion sur un nuage haut dans la vallée du Lot, mais l'ombre prolongeait la ligne du sillage, aussi, soit point de vue concordant étonnament, soit l'avion était passé dans le nuage, y laissant une trace en creux, le nuage brûlé. Retour après que Mme R. m'ait remis un pourboire généreux, compte tenu que je suis payé au salaire aide-jardinier alors que je fais un travail de jardinier, préférant les ciseaux à ongle au taille haie, je dirais même d'orfèvre ! Sur les hauteurs, vue des monts ennneigés à ma gauche tandis qu'en face la lune déjà lancée les éclairait. Plus loin, dans mes phares, un lapin les fuyait.
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