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Météo rétrospective
4 mai 2008

Les bouleaux n'avaient encore que de petites

Les bouleaux n'avaient encore que de petites feuilles dans la plaine de l'Elbe où le ciel est resté dégagé jusqu'à la nuit ce mardi 22 IV, puis le jour s'est levé sur une petite gelée blanche, à Eldena ; le ciel cependant demeurait dégagé jusqu'au soir en direction de la côte nord de Hollande, occasionnant de grands écarts de température. À quelques kilomètres de la mer, le temps était plus doux et, mise à part une vague brume dans la matinée du 24 à Harlingen, ainsi que la suite de cette brume superficielle, et qui était peut-être de chaleur, sur la grande digue Néerlandaise, le temps est resté beau, avec un peu de vent car les moulins tournaient. Le 25 entre Castricum et Bruxelles en passant par Breda, le temps s'est fait plus lourd, sans vent, mais toujours sous un ciel dégagé puis, à Bruxelles, jusqu'au 30, le temps fut stable, c'est à dire changeant constamment, alternant des ondées, parfois brutales, comme le 27 au matin, parfois plus fines, l'air restant frais dans le fond mais meublé soudain par une bouffée de chaleur que le soleil venait répandre, lorsqu'il ne se contentait pas de simples éclaircies passagères. Ainsi, il n'y avait presque pas de vent mais un courant d'air constant qui pouvait prendre un peu d'ampleur selon que l'on s'en trouvait plus ou moins abrité. Entre le 27 et le 30 cependant les ondées se firent plus resserrées, moins distantes, comme par moquerie. La question n'étant plus alors : de qui se moque-t-on ? Mais : qui se moque d'on ? Les marronniers avaient clairement développé  leurs thyrses de la base au sommet et y ouvrant chaque fleur, et leur ombre généreuse ne laissait aucun doute sur la dimension de leurs feuilles. Le 30 vers 18 h. au niveau de Metz, le ciel s'est noirci par l'ouest, s'abattant soudain en gouttes colossales, l'ondée n'arrivant à Pont à Mousson qu'environ trois heures plus tard ; il y avait donc un peu de vent dans le ciel. À terre, le temps était plus paisible, pas certainement chaud. De nouveau les cerisiers en fleurs entre Vosges et Juras  le 1er Mai ; sous un soleil tranquille et un ciel dégagé, l'air pas franchement chaud mais une de ces lumières qui valorisait pleinement le moirage des buissons et arbustes dont les volumes différemment fournis, charnus et en état d'envie, donnaient tout son modelé à l'espace dans sa portion visible, réduisant à vue d'œil par ce jeu du printemps dans l'œil représentant les autres sens, soit tous, c'est à dire s'échappant par tous les côtés à mesure que l'on fonce droit dedans d'une allure qui semble rendre les choses inévitables — et pourtant si peu sensiblement atteintes. À Ronchamp ce jour là, il y avait une masse de pélerins, c'est à dire qu'il ne pleuvait pas. Cette espèce de beau temps dominait encore la Bougogne, le Beajolais d'où un banc de cirius très hauts et tout effilochés en virgules se voyait en fin d'après-midi vers le sud/sud-Est, puis la Drôme le 2 et la Provence aussi. On pouvait voir d'importantes couvertures neigeuses sur les Alpes. Le temps était doux à Marseille aussi, colportant on ne sait lus quel parfum où murs et plantes communient, et hier soir à Carry, la mer était exquise, les oursins encore à l'âge immature et la roche chaudement colorée pas encore érodée par les piétons de l'été ; il y avait un voile dans le ciel mais le soleil était  chaud puis tiède sur la peau dans le soir qui venait. Des nuages d'altitude formaient des fuyantes vers l'ouest où le crépuscule avait une allure d'été qui s'approche, ou s'en va, on ne sait pas. Sur la Crau c'était un ciel tiède, présageant le chaud et l'humide, mais loin, le zénith demeurant bleu. Au village ce matin, c'est un vent généreux et lent qui soufflait des bouffées de chaleur, ramenant un ciel voilé au loin et un temps lourd. C'est la nuit, il n'a pas plu mais on entend les chants de crapauds.

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