Il y a d'énormes masses noir et bleu foncé comme

Il y a d'énormes masses noir et bleu foncé comme une fumée d'encre éteinte qui vogue dans le ciel encore clair au long des soirs de printemps, dont le bleu sur-lavé ne paraît cependant que de façon interstitielle et trop rarement pour qu'on ait quelque chose à en attendre autre que son passage bientôt derrière ces nuages voluptueux qui roulent un gros projet d'averse en silence, ou bien son effacement par l'horizon qui monte imperceptiblement. Une chouette fend cela de son vol empesé semblant avoir le ventre d'autant plus blanc que les tons sombres du ciel connaissent plus de nuances. Le couchant mélangeait des couleurs, des dynamiques et perspectives de nuages dont tout les vouait au déséquilibre, à l'effondrement imminent. Cependant, c'est imminent depuis ce matin, si beau que ça ne pouvait pas durer ; mais ça a duré, en dépit de lourdeurs dans l'air, de courants d'air bizarrement frais et soudains, de manœuvres des nuages alentour. Le vent se lève à présent…