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Météo rétrospective
5 août 2008

Les jolis nuages d'hier soir en avaient amené

Les jolis nuages d'hier soir en avaient amené d'autres ce matin, toujours hauts, composés comme des trains, de plusieurs wagons, qui mélangeaient aussi bien des nuages gonfles, quoi que de petites dimensions et toujours disposés d'après un axe horizontal ; et d'autres effilochés, aux virgules filandreuses, tendant à la volute mais s'étirant cependant sur un axe également horizontal : le même, puisqu'il arrivait que, dans le regard, ces trains fussent composés des deux qualités nuageuses, les associant par succession, mais les articulant aussi, comme en générations d'une qualité par l'autre. Vers le sud-ouest, le ciel était entièrement rempli des veines de ce marbre instable, tandis que les trains composites parcouraient ce qui venait d'être le levant, et s'éloignait avec eux. Dans le milieu de la matinée, l'horizon sud-ouest supportait un front nuageux plus dense, opaque et homogène, dont on voyait bien que l'ensemble marmoréen qui occupait le ciel proprement dit était une déclinaison, l'amorce. Comme si la terre tournait plus vite que son ciel, ce qui était à l'ouest finit par être au zénith, et les veines se resserrant, le treillis des volutes formant des entrelacs de plus en plus courts, le ciel fut opaque.
Il faisait un peu lourd, et jusqu'à 32 degrés dans l'après-midi ; ce ciel couvert laissait de nouveau la place à sa périphérie, ses amorces effilochées, tumultueuses autant que tendre, voilant le bleu du ciel par des fentes progressives, répétées mille fois avec une intensité différente. Puis un vent tiède s'est levé, l'après-midi s'est ainsi terminé sans un seul nuage jusqu'au soir où c'est en impressions diaphanes que quelques vastes nappes floconneuses se sont positionnées au milieu du ciel, en le traversant toujours depuis le sud-ouest et sur un axe à l'horizontal. Enfin, devant le quartier de lune montante, un banc nuageux crépusculaire et anthracite jouait à croquer des morceaux, puis à les rendre au jaune un peu roux que montrait l'astre en allant rejoindre l'écliptique dans le dernier bleu laissé par la nuit.

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