Le scénario s'annonçait identique à celui de la

Le scénario s'annonçait identique à celui de la veille à ceci près : le givre avait blanchi les pentes Est des toits, laissant intactes les pentes nord. C'est qu'un vent glacial s'était mis à souffler de la façon la plus infime, venant avec le jour du même endroit, et sous l'immense bleu du ciel, il faisait un froid de canard. Dès que cette observation fut mise en place, mille autres nuance firent jour ; d'abord à l'horizon, les nuages sur leurs axes diffus, formant des nappes vagues, diaphanes et éthérées, sillonnant à la dérive le fond uni de l'air. Il faisait bon au soleil, et ce temps devenait franchement printanier dans le fond de la vallée, où les cognassier du Japon ont entrepris de bourgeonner, comme sur le plateau, d'ailleurs. Le vent qui s'était montré de bon matin, restant latent tout l'après-midi sur la hauteur, s'est mis à balayer plus vivement à la tombée de la nuit, puis à donner quelques bourrasques. La lune est floue comme l'étoile (une planète) que l'on en voit proche, et qui est une rareté ce soir.