4 avril 2010
Emmanuel Hocquard, Un privé à Tanger (éd. POL p. 22)
"Sans vraiment prendre part à ce qui nous entoure
— chacun a eu, dit-on, sa part de vie —
nous serons crédités d'un temps que nous n'avons jamais connu.
Ce temps qu'on nous envie, bien qu'il ne fût jamais
le nôtre, est un temps mort, échu par héritage.
Nous avons ce temps devant nous pour retourner les mots
qui rendent le son creux des idées grises,
Le temps passé, le temps perdu dont la mémoire est vide ;
Nous avons devant nous ce temps sans référence
aux mots qui ne mesurent rien :pas de mesure pour le temps gris."
Publicité
Publicité
Commentaires